Les ombres de Kerohan

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Titre: Les ombres de Kerohan

Auteur: N.M.Zimmermann

Editions Ecole des loisirs, 240 pages.

 

Résumé

À douze ans, Viola a déjà traversé bien des épreuves. Lorsqu’elle est envoyée chez son oncle en Bretagne, avec son frère Sebastian, on lui dit que l’air marin lui fera du bien. Il paraît que son oncle est très riche, qu’il habite un manoir, à Kerohan, et que l’on peut s’y reposer. Se reposer, vraiment ? Certes, le parc est immense, et Viola et Sebastian ont chacun une chambre, mais il n’y a pas grand monde pour prendre soin d’eux.
Et qu’est devenue la prétendue fortune de leur oncle ? Le manoir est bien vide et, à Kerohan, Viola et son frère sont des proies faciles pour l’ennui et la solitude. Encore que… Peut-on parler de solitude quand d’étranges silhouettes parcourent les couloirs à la nuit tombée ? Quand Sebastian prétend avoir vu un korrigan ? Quand la salle de musique déserte résonne de la musique d’un piano ? Et que veille sur eux tous l’inquiétant docteur Vesper…

 

Mon avis

Ce livre est une belle plongée dans un univers mystérieux. Nous suivons Viola, douze ans et Sebastian de quatre ans son cadet, qui sont envoyés chez leur oncle à Kerohan, en Bratagne. L’histoire se passe aux alentours des années 1860 et nous présente une légende, celle du Korrigan, un genre de lutin farfelu et espiègle. Ce personnage va balayer le roman en le rendant encore plus palpitant car c’est Sebastian qui va être au plus près de lui. Viola quant à elle aura le mauvais rôle, celui de grande soeur qui doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de son frère et faire en sorte de le protéger.

L’ambiance feutrée et un peu bourgeoise est très intéressante et fera sentir au lecteur une certaine peur grâce aux détails décrits par l’auteure, comme un paysage, une pièce, un objet qui paraît étrange… Pour du jeunesse il est parfait. Pas de descriptions trop longues, une action montant crescendo, jusqu’à un dénouement et une fin parfaitement menée.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Viola, qui sous ses airs de « grande » a quand même des doutes et des peurs, et n’a pas réponse à tout, même si elle aime avoir raison. Elle s’interroge, se parle à elle-même, se rassure, et est vraiment le pilier de cette histoire. Son frère Sebastian est plus naïf, innocent, et un peu victime aussi de cette légende bretonne qu’est le Korrigan. Quant aux autres personnages de ce manoir de Kerohan, ils sont tous assez mystérieux. Cette tante et cette cousine que Viola et Sebastian ne peuvent presque jamais approcher. Et le Docteur Vesper également qui est loin d’inspirer confiance. Chacun a un rôle à jouer et l’auteure développe très bien leurs caractères.

La fin referme parfaitement le livre, sur une pointe d’humour, qui ponctue d’ailleurs le roman, ce qui allège un peu le côté angoissant, et que personnellement j’ai beaucoup apprécié.

 

Conclusion

Ce roman jeunesse est parfaitement mené, avec des personnages très bien développés, un vocabulaire bien choisi et un univers vraiment bien maitrisé!

 

=>4,5/5

 

 

 

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