La conquête de Plassans

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Titre: La conquête de Plassans

Auteur: Emile Zola

Editions, Cercle du Bibliophile, 420 pages

 

Résumé

 » Dormez sur vos deux oreilles, disait Flaubert à Zola inquiet, c’est une œuvre, votre bouquin, fort, très fort, râblé, bien portant.  » Il s’agissait de ce quatrième volet des Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. C’est la conquête d’une ville légitimiste, en réalité Aix, la ville natale de Zola, par un prêtre bonapartiste qui subjugue les femmes, la belle société, la jeunesse et le clergé. Au milieu des intrigues mesquines ou cocasses des  » honnêtes gens « , ce prêtre ambitieux et sans scrupule, véritable Satan, va conduire les héros, dans un déchaînement de violence, à la folie et à la mort.

 

Mon avis

Me revoici pour le quatrième tome des Rougon-Macquart, et j’ai retrouvé Zola, avec toujours autant de plaisir.

Nous suivons dans ce livre François et Marthe Mouret, qui mène une vie paisible à Plassans, et vont accueillir chez eux l’abbé Faujas et sa mère. Cette arrivée va chambouler leur vie et leurs habitudes, et montrer de quoi on est capable lorsqu’on veut parvenir à ses fins.

J’ai mis un peu de temps à entrer dans l’histoire, même si l’arrivée de Faujas, on s’en doute, va remuer la famille Mouret, et pas qu’un peu. Au début un peu méfiants, ils se lient tout de même d’amitié avec l’abbé, l’invite même le soir pour des parties de cartes, et lors d’une rencontre avec d’autres habitants de Plassans, il se fait conseillé par Félicité, la femme de Pierre Rougon, en lui disant que si il plait aux femmes, il aura Plassans à ses pied… Le lecteur se doute que cet abbé, venu de Besançon a plus d’un tour dans son sac.

C’est intéressant de voir comment Zola utilise les outils religieux pour montrer la déchéance lente d’une famille qui va joyeusement se faire entuber par un prêtre… C’est assez cocasse et je pense qu’à l’époque ça n’était pas très bien vu. On apprend peu à peu que l’arrivée de Faujas était prévu directement de Paris, et on peut se demander si une question politique n’est pas en jeu… vous en saurez plus en le lisant!

Ce tome est différent des autres dans l’écriture. Il y a moins de descriptions et plus d’action. Certains diront qu’il est plus efficace dans ce style, personnellement cela ne m’a changé plus que ça, et j’ai même trouvé l’action par moments un peu trop lente, comme quoi parfois, les descriptions sont plus prenantes. Le précédent, Le ventre de Paris, était beaucoup plus descriptif car il y avait énormément d’éléments et d’ambiances à décrire. Dans ce tome, on s’attache vraiment aux caractères des personnages, et à leur façon d’agir, ce qui est tout aussi intéressant.

Je n’ai pas vraiment vu la fin arriver. On sent que la folie guette les Mouret, et on sent peu à peu cette descente aux enfers et cette manipulation de Faujas sur la famille, mais je ne pensais pas que Zola irait si loin. Et puis en fait, si, c’est tout à fait normal. Lorsqu’on connaît la plume de l’auteur et la destinée des Rougon-Macquart, on sait que très peu de tomes de la série finissent bien… et bien celui-ci n’en fait pas parti, et c’est une fin tout à fait réussie!

 

Conclusion

Loin des descriptions d’autres tomes de la série, La conquête de Plassans s’attache aux caractères des personnages, aux moyens qu’ils utilisent pour arriver à leurs fins, quitte à manipuler jusqu’au bout une famille qui caresse d’assez près la folie, jusqu’à parfois y sombrer…

 

=> 4,5/5

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