Titre: La faute de l’abbé Mouret
Auteur: Emile Zola (évidemment!!!)
Editions Cercle du bibliophile, 430 pages
Résumé
Serge Mouret est le prêtre d’un pauvre village, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France.
Barricadé dan sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu’en prêtre. A la suite d’une maladie, suivie d’une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l’amour de la femme et la luxuriance du monde. Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d’Eden.
Mon avis
Et voilà, le cinquième tome est lu! Un tiers, déjà, et toujours autant de plaisir à lire Zola et à retrouver une histoire différente à chaque fois. Je suis d’ailleurs en train de me dire que pour me féliciter d’avoir lu un tiers des Rougon-Macquart, je pourrais m’offrir le premier tome de La Pléiade qui regroupe les cinq premiers tomes…hum… à étudier.
Dans ce tome, nous suivons l’abbé Serge Mouret, habitant le petit village des Artaud, non loin de Plassans, et le titre laisse présager assez vite du désastre de cette histoire…
Zola nous parle énormément de religion dans ce livre, on s’en doute. Au début, cela m’a fait un peu peur car j’avoue ne pas y connaître grand chose, avec tous ces termes compliqués et ce vocabulaire que je ne maitrise pas du tout. Mais l’auteur nous en fait des descriptions tellement extraordinaires, qu’au final, ces mots que l’on ne connaît pas forcément, et bien on s’en fiche, et on suit Zola dans ses lignes de descriptions du culte de Marie selon l’abbé Mouret. Ce passage entre autres, est sublime, il est hors du temps, il fait s’arrêter totalement le récit et chaque phrase est un bonheur!
Il y a peu d’action dans ce volume, nous sommes dans une histoire très contemplative où Zola fait la part belle aux descriptions. Au niveau de l’histoire et de la relation des personnages, j’ai trouvé que le plus important était le rapport entre Mouret et Albine, et en comparaison, entre Mouret et la Vierge Marie. Albine est ici vue comme l’objet du désir, le Mal, la personne qui créera la perte de l’abbé.
La religion est comme une fuite pour Mouret, mais il est vite rattrapé par ses sentiments. À côté de ça, nous retrouvons Désirée, sa soeur, un peu simple d’esprit, vouant un culte aux animaux de la ferme, et très loin de l’histoire de Mouret et d’Albine, et cela nous fait un joli contrepoint, exploité d’ailleurs jusque dans les dernières lignes du livre.
J’ai beaucoup aimé ce tome, même si l’action est lente, les descriptions sont extrêmement soignées, comme d’habitude chez Zola. Alors oui, ceux qui l’ont lu (clin d’oeil à ma #TeamZola) pourront dire « mais que de feuillages!! Que de fleurs!! Que de Paradou!!! » Effectivement, certains passages sont assez longs, c’est à double tranchants, soit on aime, soit on passe notre chemin…
La fin est à l’image d’un bon Zola, même si certains auraient peut-être aimé que l’auteur aille encore un peu plus loin. J’ai vraiment beaucoup aimé cette fin et je trouve qu’elle conclût très bien ce volume.
Conclusion
Ce cinquième tome, campagnard, aux descriptions longues mais sublimes, donne la part belle à la religion, à son culte, et sa passion parfois destructrice. Une histoire avec peu d’action mais une plume toujours aussi belle.
J’ai l’intégrale de LA PLEIADE des Rougon-Macquart, glanée au fil de mes anniversaires!
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😍😍😍 Moi je m’offre un volume dès que je peux
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