Titre: Pot-Bouille
Auteur: Emile Zola
Editions Livre de poche, 433 pages
Résumé
» Ils restaient, la main dans la main, face à face, sans pouvoir détourner les yeux ; et leurs mains se glaçaient, et leurs yeux s’avouaient l’ordure de leur liaison, l’infirmité des maîtres étalée dans la haine de la domesticité. C’était ça leurs amours, cette fornication sous une pluie battante de viande gâtée et de légumes aigres! »
Mon avis
Pot-Bouille est le dixième tome des Rougon Macquart, et nous retrouvons ici Octave Mouret qui débarque de Plassans à Paris et va emménager dans un immeuble rue de Choiseul. Il va y faire la connaissance de nombreux personnages, nous allons y rencontrer des domestiques, des filles à marier, des femmes mariées, des adultères, le tout dans une ambiance très bourgeoise. Zola a voulu ici peindre le quotidien de familles issues de la bourgeoisie, avec leurs problèmes, surtout de couple, avec un Octave Mouret qui découvre la boutique le Bonheur des dames, qui sera développée dans le tome suivant.
Je n’ai pas aimé Octave Mouret, assez sûr de lui, qui n’hésite pas à jouer avec les femmes qui l’entourent, au dépens des familles qui vivent dans le même immeuble que lui.
Plus d’une fois j’ai levé les yeux au ciel sur certains propos tenus comme le fait que si un homme violente sa femme c’est qu’il l’aime. Bref, des choses qui, probablement au XIX ème siècle paraissaient plus « normales » que maintenant. Mais je pense que Zola n’est pas loin de la réalité de l’époque, comme d’habitude.
Ce tome-ci a été une lecture en dent de scie pour moi, avec des chapitres passionnants, et d’autres franchement longs et incompréhensibles. Et c’est là que je me suis dit que cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de classique, car j’avais parfois un peu de mal avec les tournures de certaines phrases, pourtant je connais l’écriture de Zola, mais les classiques sont un exercice de lecture qu’il faut pratiquer régulièrement pour y prendre plaisir.
Les Rougon-Macquart peuvent se lire dans le désordre, néanmoins je pense qu’il vaut mieux lire celui-ci avant Au bonheur des dames car il arrive vraiment juste après.
Conclusion
Un tome plutôt irrégulier pour moi, qui reste plaisant mais sans plus. Zola peint toujours aussi bien la bourgeoisie avec u cynisme parfait, les personnages sont intéressants mais Octave Mouret mérite des claques!