La salle de bal

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Titre: La salle de bal

Auteure: Anna Hope

Editions Folio, 433 pages

 

Résumé

Lors de l’hiver 1911, l’asile d’aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Si elle espère d’abord être rapidement libérée, elle finit par s’habituer à la routine de l’institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l’intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un «mélancolique irlandais». Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris.

 

Mon avis

Merci infiniment à Julie de Folio pour l’envoi de ce bijou!

Je referme à l’instant ce livre. J’ai lu les cent dernières pages d’une traite, impossible de m’arrêter mais difficile aussi à quitter. Ce livre a été un énorme coup de cœur.

Nous suivons trois personnages, Ella, John et Charles. Ella est internée à l’asile sans raison valable, sauf celle d’avoir cassé une fenêtre, mais elle souhaite sortir et ne comprend pas sa venue ici. John, lui, travaille dans l’asile, dans les champs, en tant que croquemorts ou autre boulot de ferme. Charles, est médecin dans le même lieu, il est aussi passionné de musique et est également chef d’orchestre de l’asile.

Ces trois personnages vont faire raisonner les couloirs de Sharston pour nous livrer une histoire passionnante, rythmée, extrêmement touchante et très bien écrite.

Pour la première fois, j’ai pris des notes durant ma lecture, et je pense que cela m’aidera à long terme pour me rappeler de ce livre. Car j’avais vraiment l’impression de savourer chaque page, et le fait de me poser des questions pendant que je lisais, m’a forcé à creuser un peu plus cette histoire.

Ella va vivre sa période à l’asile, de façon plutôt calme, avec beaucoup de guillemets bien entendu. Durant son travail à la blanchisserie, elle y rencontrera Clem, passionnée de livres (notamment d’Emily Dickinson, de nombreuses références à ses poèmes seront citées, ce qui me donne envie de la lire également!), qui elle vivra un enfer là-bas. Elles découvrent toutes deux le bal du vendredi, petite parenthèse enchantée, où les patients dansent au rythme de l’orchestre de Charles Fuller.

Elle y rencontrera John. De là naîtra une correspondance timide et illégale bien entendu. D’un autre côté, on découvre la vie de Charles, à l’esprit torturé, tiraillé entre sa passion de la musique, et de nouvelles avancées scientifiques. La rencontre de John, et le sentiment d’infériorité qui va naître dans l’esprit de Charles vis-à-vis de cet homme, ne fera qu’augmenter son désir de trouver un moyen de rabaisser cet homme par tout les moyens, même les plus fous et les plus dangereux pour l’époque.

Ce livre est une pépite. J’ai pris cette lecture comme un classique. Il a cette complexité, cette recherche et cet attachement aux personnages que l’on retrouve chez certains auteurs classiques de renom, et j’ai pris un énorme plaisir à découvrir cette histoire qui pour moi est sans défauts du début à la fin. J’ai été hypnotisée par l’écriture. Chaque personnage est sculpté, caractérisé, on s’attache à eux, même à Charles lorsque l’on connaît son histoire. Anna Hope est une conteuse formidable et son récit est absolument bouleversant. Je ne sais pas quoi vous dire d’autres…

 

Conclusion

Foncez immédiatement en librairie pour vous procurer ce livre, je vous garantie que vous serez marqué par cette histoire et les personnages resteront ancrés en vous durant un long moment.

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