La servante écarlate

La servante écarlate

 

Titre: La servante écarlate

Auteure: Margaret Atwood

Editions Robert Laffont, Pavillons Poche, 546 pages

 

Résumé

Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l’Ordre a été restauré. L’Etat, avec le soutien de sa milice d’Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d’un Evangile revisité. Dans cette société régie par l’oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L’une d’elle raconte son quotidien de douleur, d’angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d’une vie révolue, d’un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom. Une œuvre d’une grande force, qui se fait tour à tour pamphlet contre les fanatismes, apologie des droits de la femme et éloge du bonheur présent.

 

Mon avis

Cette lecture n’était pas vraiment prévue. Depuis mars, Ninon de la chaine Les carnets d’Opaline a mis en place le Féminibooks, des lectures autour des femmes et du thème du féminisme. Il y a peu de temps, La servante écarlate a été mis en avant dans son club de lecture Une chambre à nous, tenu également par Tête de litote, et on ajoute à cela, la série du même nom qui vient de sortir en France ET un live sur Youtube à propos de l’oeuvre. Avec tout ça, j’ai cédé à la tentation et je me suis laissé tentée par ce livre.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en débutant ce livre. J’avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dedans. L’atmosphère est lourde, pesante, lente, il faut le dire, il ne se passe pas grand chose. L’auteure nous donne les informations au compte goutte, pas de temporalité, pas de contexte historique ni d’éléments relatant le passé de Defred. Je me suis sentie un peu perdue, mais en même temps curieuse d’en savoir plus.

Nous apprenons au fur et à mesure que notre héroïne, Defred, fait partie des Servantes, celles qui sont là pour procréer. Tout une hiérarchie est mise en place, et toutes craignent les Epouses, notamment Serena qui semble être leur supérieure directe. La vie de Defred est régie par des tâches, des interdictions, tout ce qui, pour nous paraitrait normal comme sortir avec les vêtements que l’on veut, aller voir des amis pour voire un verre, etc, tout cela est interdit là où est elle. Defred semble prisonnière de sa vie et même plus maître de son corps.

J’ai trouvé cette héroïne très froide et distante, ainsi que l’écriture qui est assez neutre. Je pense que c’est un choix de la part de l’auteure, de nous livrer cette histoire ainsi, pour comprendre que cette nouvelle société n’a rien à voir avec celle que nous connaissons. Le seul échappatoire de Defred est son passé, qu’elle raconte au lecteur avec nostalgie.

J’ai mis tout de même du temps à digérer cette lecture, et je pense que le live m’a aidé à poser les choses et à me rendre compte de l’impact de ce livre.

Je comprends que ce roman ait été une lecture coup de poing pour l’époque. Les règles sont tellement strictes que l’on ne les croit pas pouvoir être appliquées dans notre société, et pourtant pourquoi pas? L’auteure nous fait nous poser ces questions sur notre pays, les récents évènements qui ont touchés la France et le monde, les dangers d’avoir mis certains hommes au pouvoir… Comment pourrions-nous échapper à une dictature si elle était mise en place? Comment serait-elle mise en place?

 

Conclusion

Malgré une écriture plutôt neutre et un personnage principal assez froid, la servante écarlate doit quand même être lu. Pour les femmes, pour les sociétés actuelles, pour ne pas s’endormir et se laisser prendre par une dictature qui pourrait aller plus loin que cette dystopie, et s’appliquer dans notre monde.

 

=> 4/5

 

3 commentaires

  1. Ce livre me fait envie depuis un petit moment! Je m’attendais à une dystopie plus classique par contre et pas à qqc d’aussi froid, comme tu le décrit, mais je le lirai quand même parce que comme tu le dis, ce livre me semble un « indispensable » à lire! 😉 Merci pour ta chronique!

    J’aime

Laisser un commentaire