Titre: Les fauves
Auteure: Ingrid Desjours
Editions Pocket, 448 pages
Résumé
« Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! » À la tête d’une ONG luttant contre le recrutement de jeunes par l’État islamique, l’ambitieuse Haiko est devenue la cible d’une terrible fatwa.
Lorsqu’elle engage Lars comme garde du corps, le militaire tout juste revenu d’Afghanistan a un mauvais pressentiment. Sa cliente lui a-t-elle dit l’entière vérité sur ses activités ? Serait-ce la mission de trop pour cet ancien otage des talibans ?
Dans cet univers ou règnent paranoïa et faux-semblants, Haiko et Lars se fascinent et se défient tels deux fauves prêts à se sauter à la gorge, sans jamais baisser leur garde.
Mon avis
J’attendais avec impatience de découvrir la plume d’Ingrid Desjours. On m’en avait beaucoup parlé. Quand j’ai demandé aux copines lectrices par quoi commencer, elles ont été unanimes, Les fauves!! J’ai donc suivi leur conseil!
Quelle claque. Ce livre est criant de vérité, c’est incroyable. Ingrid Desjours a l’art de nous livrer son histoire avec un style tellement réel, et tellement expressif. J’ai lu ce livre durant les récents évènements à Londres, et ça met le livre encore plus au centre de l’actualité. Troublant.
Haiko, est à la tête d’un groupe visant à empêcher les jeunes à partir faire le djihad en Syrie, et elle est victime d’une fatwa (menace de mort). Sa famille étant plutôt connu dans le monde du journalisme, on décide de lui fournir des gardes du corps pour lui assurer une sécurité maximale. Elle fait donc la connaissance du principal, Lars, un homme droit dans ses pompes, qui a fait la guerre en Afganistan, et dont on découvre l’histoire au fur et à mesure du livre. On se rend compte alors que Lars cache beaucoup de choses. Cependant, Haiko de son côté en cache encore plus.
Ces deux fortes têtes vont entrer sur le ring sans jamais se quitter des yeux. Ils ont besoin l’un de l’autre, mais se détestent tout autant. Et c’est ça qui est fort. L’auteure nous décrit cette montée en puissance. On joue à qui à le plus gros égo, on se sauve, on se marche dessus. Lars et Haiko sont deux fauves prêts à s’arracher la gueule à la moindre occasion.
Au fur et à mesure de l’histoire, je me suis rendue compte que ce livre n’avait rien d’un thriller, mais qu’il m’apparaissait plutôt comme un témoignage fictif et terriblement dans le vrai. C’est une recherche de la vérité malgré tout.
La plume de l’auteure est parfaite. Les dialogues surtout, j’ai été bluffée. On a l’impression qu’Ingrid Desjours se dédouble pour faire parler ses personnages, tout s’enchaine parfaitement, Lars et Haiko sont véritablement en face de nous et s’engueulent brutalement. Le lecteur est dans le dialogue, il vit tout ce que les personnages vivent. C’est dingue.
L’histoire monte petit à petit, le vrai et le faux se confondent, jusqu’à un dénouement vraiment imprévu, totalement inattendu. On découvre réellement qui sont réellement Haiko et Lars. Comme si la tempête qui règne tout au long du livre s’arrêtait peu à peu pour laisser place à une mer calme mais terriblement sombre et profonde. La vérité éclate enfin, et les fauves se taisent.
Conclusion
Quelle belle surprise que ce premier livre lu de l’auteure. J’ai très envie d’en découvrir d’autres. L’écriture est parfaite, profonde, terriblement réelle et percutante. Bravo, j’adhère totalement!
=> 5/5
Woaw ça donne envie ce côté ultra réaliste, ultra vivant et bestial aussi.
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